Les souvenirs : le point de départ.
D'abord ceux qui me sont propres : les pièces dorées des châteaux que je visitais, un herbier plein de fleurs et de plantes que je collais délicatement dans un cahier, les coquillages ramassés sur la plage un été, les cartes postales collectionnées toutes ces années, un ticket de métro froissé, un arbre marqué, des mots doux griffonnés sur une feuille déchirée.
Puis ceux qui ne m'appartiennent pas : les photos jaunies de ma grand-mère, les vieilles pierres des maisons, les petits vieux des villages, les "je dansais sur cette chanson ado" de ma mère, les musiques des années 60, le mobilier rustique d'une maison de vacances, une lettre manuscrite, l'odeur d'une vieille cheminée qui en a réchauffé bien d'autres avant nous.
C'est le commencement de mon amour pour le temps qui passe, et avec lui, le point de départ d'un projet nommé Rusés.